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dimanche 25 février 2007

"Tu peux partir"

"Tu peux partir....
tu resteras toujours présente dans ma vie avec tout ce que tu m'as donné, enseigné, témoigné,
L'avenir a le pouvoir de nous éloigner physiquement,
mais il n'a pas la force de me priver de ce que j'ai reçu de toi.
Peut-être m'obligera-t-il à t'apprivoiser dans une nouvelle présence,
mais jamais il ne m'interdira de me réjouir de ce que je conserve de nous.
Rien, non rien ne peut altérer ce que nous avons vécu de beau ensemble.
Les relations sont comme des rêves :
elles meurent seulement le jour où on les abandonne.
Tu es partie, mais tu habites ce que je suis devenue.....
Et je garde au fond de mon coeur l'espérance de tes bras dans notre ultime rencontre."

2ème texte lu lors de la cérémonie du 15 janvier 2007, par sa soeur Véronique et son amie Maggy

jeudi 15 février 2007

L'amour ne disparait jamais






"la mort n'est rien, je suis simplement passée dans la pièce d'à côté,
Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné, parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble
Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom à la maison soit prononcé comme il a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Elle est ce qu'elle a toujours été,
le fil n'est pas coupé
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie ?
Je t'attends, je ne suis pas loin juste de l'autre côté du chemin
Tu vois, tout est bien"
Texte lu par sa soeur et sa meilleure amie à la cérémonie d'adieu du 15 janvier 2007 à Rennes

vendredi 9 février 2007

ma dernière lettre


ce document scanné n'aurait pu être lisible, aussi je vais le reécrire pour ma fille :

le 9 janvier 2007 entre 4 h et 5 h du matin:

"A ma famille et tous ceux que j'aime
Je suis tellement désolée de ce que je vais faire et je sais que vous m'en voudrez énormément mais je ne vois plus d'autre solution.
Je me retrouve face à un mur et ne trouve plus la force de me hisser une nouvelle fois. J'ai pourtant passé d'autres épreuves mais celle-ci est de trop.
Je me regarde et ne me reconnais plus. Je suis devenue une horreur, on me regarde comme un monstre, on parle de moi et ça me blesse tellement.
Je me sens seule même si je sais que vous êtes derrière moi mais il y a un grand vide en moi et la seule chose à laquelle je pourais me raccrocher est mon travail mais là encore je me suis trompée. Je ne vois pas non plus d'issue dans ce travail, dans lequel, j'avais mis tant d'espoir et dans lequel je pensais m'épanouir, me stabiliser mais au lieu de ça, je m'y sens complètement inutile et tellement incapable. De plus, j'y vois beaucoup de misère et ça me détruit encore plus.
Mais au-delà de ça, ce qui me pousse à mettre fin à mes jours aujourd'hui c'est ce que je suis devenue aujourd'hui, ce cadavre ambulant qui ce matin ne sent quasiment même plus ses jambes, tellement elles sont maigres, ce cadavre qui fait pleurer les êtres qu'elle a de plus chers au monde quand il la voit et ça c'est insupportable car à ma moune et ma chtouille, je ne veux pas vous faire de mal, je veux que vous soyez heureuse car vous méritez tellement, de si belles femmes de coeur auxquelles j'impose cette souffrance de me voir dépérir et je sais bien que si cela continue, vous prendrez des mesures médicales. Je ne supporterais pas de me retrouver enfermée, moi qui ait ce tempérament si actif. De me retrouver en milieu hospitalier, je ne peux pas l'envisager.
Encore pardon pour cette dernière souffrance que je vais vous faire endurer, je m'en veux tellement de ce que je vais vous faire endurer mais sachez que je vous aime tellement et que où que je sois, quoi que l'on devienne après, je serais toujours là, quelque part près de vous à continuer à vous aimer si fort.
Et toi aussi papa, à qui j'en ai tellement voulu et qui a aussi tant souffert mais qui nous a aussi fait du mal, voulu ou non.
A tous ceux que j'ai aimé, amis, ex amis, grands-parent, tous ceux que j'aime, pardonnez-moi...


Nicole